Injections intravitréennes (IVT)

Injections intravitréennes (IVT)
Sommaire

    Indication

    Les injections intravitréennes consistent à injecter dans la cavité vitréenne un produit actif, qui va avoir directement une action sur la zone maculaire et sur la rétine périphérique.

    Les principales indications sont le traitement de la DMLA exsudative, les néovaisseaux du myope fort, les œdèmes maculaires secondaires au diabète et aux occlusions veineuses.

    Ce que l’on peut injecter 

    Les médicaments anti-angiogéniques (anti-VEGF)

    Plusieurs molécules sont disponibles.

    Leur durée d’action est en moyenne de 2 mois.

    Leur administration doit être réalisée régulièrement, dans les indications suivantes :

    Les corticoïdes

    Leur durée d’action est en moyenne de 3 à 4 mois.

    Les principaux effets secondaires de cette classe thérapeutique sont l’hypertonie oculaire (la plupart du temps transitoire), et la majoration de la cataracte.

    Leur utilisation est possible dans :

    • les œdèmes maculaires secondaires aux occlusions veineuses rétiniennes (centrales ou de branches), chez des patients avec une baisse d’acuité visuelle
    • l’œdème maculaire diabétique (OMD) chez des patients avec une baisse d’acuité visuelle
    • l’œdème maculaire secondaire aux inflammations du segment postérieur

    Déroulement

    L’injection est pratiquée à la clinique Rive Gauche, dans une salle dédiée.

    L’acte peut être réalisé sur les deux yeux le même jour.

    Avant l’injection

    Une fiche d’information vous est remise et votre accord écrit doit être recueilli.

    Il est demandé de ne pas se maquiller le jour de l’injection.

    Si une infection locale de l’œil est constatée, l’injection sera différée.

    La prescription d’un collyre antibiotique ou antiseptique dans les jours ou l’heure précédant l’injection, peut être réalisée mais n’est pas obligatoire selon les recommandations.

    Le jour de l’injection

    La tenue 

    Blouse (à usage unique) et charlotte vous sont remises.

    Le chirurgien porte une charlotte, une blouse à usage unique, un masque et des gants.

    Après s’être lavé et séché les mains, il utilise une solution hydro-alcoolique après chaque IVT.

    L’installation 

    Vous êtes installé sur une table spécifique, en position allongée, la tête surélevée.

    Des gouttes de collyres anesthésiques sont instillées régulièrement dans l’oeil injecté.

    Votre peau est nettoyée avec un antiseptique appliqué sur la paupière, le front, l’arête du nez. Un deuxième badigeon est réalisé par le chirurgien.

    Un champ stérile est placé sur votre visage.

    L’injection proprement dite 

    Un blépharostat est positionné afin de maintenir l’ouverture des paupières (il évite ainsi tout contact entre l’aiguille et le bord des paupières).

    L’aiguille purgée est introduite à 4 mm du limbe, à travers la conjonctive et la sclère, de façon perpendiculaire à la paroi, en direction du centre du globe.

    L’injection du produit se fait lentement.

    L’aiguille est retirée.

    On vérifie que vous percevez la lumière.

    Vous êtes raccompagné jusqu’à la sortie de la pièce.

    Après l’injection

    Des larmes lubrifiantes sont à instiller dans les heures suivant le geste.

    Il n’y a aucune précaution particulière à respecter. La reprise du port de lentille est recommandée le lendemain. La baignade, sans mettre la tête sous l'eau, est posible le jour même.

    Il peut exister une hémorragie à l’endroit du point d’injection. Elle peut s’étendre, dans les heures qui suivent, pour former une hémorragie sous-conjonctivale. Celle-ci est bénigne et disparaît spontanément en une dizaine de jours.

    Par ailleurs, une gêne à la lumière ainsi qu’une sensation de grains de sable peuvent être perçues, nécessitant d’augmenter le nombre de larmes lubrifiantes (1 goutte toutes les heures pendant 24 heures).

    Aucun examen particulier n’est nécessaire dans les jours suivant l’injection.

    Par contre, certains signes doivent vous faire consulter en urgence : baisse d’acuité visuelle, douleurs, amputation du champ visuel.

    Références

    Fiche d'information

    Les informations délivrées ci-dessus sont données à titre informatif.
    En raison des spécificités de chaque cas, les informations délivrées ne seraient se substituer à celles qui vous seront délivrées en consultation.
    L’équipe médicale du Centre d’ophtalmologie Jean-Jaurès.